Les infiltrations d’eau sont souvent confondues avec les remontées capillaires, or nous sommes face à deux formes d’eau différentes.
Les remontées capillaires
Elles se caractérisent par de fines particules d’eau qui remontent de la nappe phréatique et se chargent de sels (nitrates, sulfates et chlorures). Attirées par un phénomène d’osmose et mises en mouvement par les fréquences émises par les mouvements d’eau de la nappe phréatique, celles-ci vont déposer les sels qui font cloquer les peintures, les enduits et apparaissent sous forme de traces blanches ou de salpêtre sur le bas des murs.
Les infiltrations
Elles se caractérisent, elles, par des particules d’eau libre de taille beaucoup plus importante et soumise qu’à deux phénomènes, la gravité et l’effet de mèche qui laisse l’eau remonté sur un dizaine de centimètres en bas des façades.
L’infiltration d’eau libre présente sous terre qui traverse un mur de cave enterré par ses discontinuité (fissure ou dégradation des joints par exemple).
En présence d’eau libre, la solution est de capter cette eau pour la canaliser. La meilleure option lorsqu’elle est possible est un drain extérieur et une protection mécanique des soubassements si le drain est réalisé contre le soubassement. Pour éviter toute décompression du sol proche des soubassements pouvant être dramatique sur du bâti ancien, il est recommandé d’éloigner de 2 mètres le drain du soubassement.
Lorsque l’accès extérieur est impossible, la société Uretek a développé une technique breveté Water Barrier pour injecter alternativement une résine expansive et un gel d’encapsulation, dans le sol, à travers le mur, afin d’empêcher l’eau d’entrer en contact physique avec le soubassement et d’éviter les infiltrations.
Reste ensuite la solution de nos anciens qui consistait à réaliser une rigole pentue en périphérie de la cave afin de collecter ces eaux d’infiltration et de les diriger vers un regard sans fond et une pompe de relevage ou une évacuation gravitaire lorsque c’est possible.
La réalisation d’un cuvelage (enduit étanche face intérieur du mur enterré) va permettre d’empêcher l’eau libre de sortir du mur. Le mur reste fortement humide avec une teneur en eau supérieures à 20% en masse. On traite ici les effets et non les causes. La présence d’humidité dans une paroi enterrée donnant sur un volume à usage de cave n’est pas un problème en soit mais l’action de blocage de cette eau liquide et sous forme de vapeur va renforcer le phénomène de remontées capillaires qui risque d’atteindre l’étage supérieur et créer des dégradations dans le volume habitable ou sur les façades hors sol.